Wednesday, August 29, 2012

Tony McAlpine, le cancre et le blabla (in French)

Aujourd'hui est l'anniversaire de Tony McAlpine.
 

Je ne connais pas personnellement ce musicien et ne connais que très peu sa musique, hormis quelques disques quand j'ai entamé "dans le dur" mon apprentissage de la guitare électrique à l'adolescence ou par ses prestations avec Steve Vai.

Tony McAlpine n'est pas aussi célèbre que Page ou Hendrix mais le commun des amateurs de musique connaissent et situent ce guitari
ste uniquement du point de vue de la virtuosité, certainement en associant le mot Alpine avec la vitesse. Et oui, l'Alpine Renault a fait fureur en France et les ploucs s'en souviennent.

J'ai récemment croisé le chemin d'un petit bourgeois à col Vichy (le type "tête à claques qui parle beaucoup, qui a un avis tranché sur tout le monde") qui m'a fait l'apologie de la simplicité en musique en désignant Tony Mc Alpine comme l'indignité en guitare, le superflu, la complexité, la prise de tête, la virtuosité gratuite, la frime, etc, etc..

Et pourtant. On peut très bien adorer Larry Carlton et Pat Metheny (ce qui est le cas du petit roquet et le mien) tout en respectant les musiciens qui cherchent à développer un langage sophistiqué et original à travers le nombre de notes et le rythme (ce qui est mon cas mais pas du tout celui de ce petit agité). En deux mesures, on peut exprimer le même message avec 3 notes ou avec 30 notes.

En vérité, les rares fois où j'ai entendu le nom de Tony McAlpine dans des conversations courantes était lorsqu'il était prononcé par des musiciens aigris et frustrés, bridés dans leur technique instrumentale.

N'avez-vous jamais remarqué que ceux qui critiquent le nombre de notes en musique sont toujours les musiciens qui sont incapables de les jouer? Quelle coïncidence...

Ce débat musical sur les shredders existe depuis bien des lustres mais ce pauvre Tony ne mérite pas ce symbole. Parmi les losers qui pointent le doigt vers ce musicien, bien peu savent qu'il est aussi un pianiste merveilleux. La polyvalence est la marque des vrais artistes, car comme on dit, "qui peut le plus peut le moins". Mais les cancres ne le comprennent pas. Les cancres parlent, parlent... à défaut de jouer.

JF